La propagation du coronavirus a bouleversé et remis à zéro notre mode de vie, nos habitudes quotidiennes, détruisant ainsi toutes les formes de relations sociales. La peur d’être contaminé, de perdre un être cher ou son emploi, nous a enlevé toutes certitudes.
Le stress nous affecte, nous étouffe, nous ne pouvons plus le contrôler: si nous ne réagissons pas, si nous ne pouvons pas le gérer ou du moins vivre avec, le risque de mettre en péril notre équilibre et de tomber dans la dépression est élevé. Il faut remédier à cette situation en mettant en place des mécanismes d’auto-défense. Mais comment affronter au mieux cette période difficile d’une durée malheureusement indéfinie? Claudia Vece, fondatrice de Quantasia SA et Coach neuro-émotionnel, nous l’explique.
Chaque personne vit son état de stress de façon personnel, ce n’est pas le même pour tout le monde. La première stratégie, à ce moment particulier de notre vie, pourrait être d’éteindre la télévision pour ne pas être influencé par les médias qui ont tendance à amplifier les craintes. Pour la première fois, nous nous sommes retrouvés confinés à la maison et certains d’entre nous disposaient de beaucoup plus de temps. Ralentir dans la vie nous permet de prendre soin de nous-même, de nous retrouver dans notre monde intérieur, de faire ce que l’on aime vraiment et de cultiver des passe-temps. Tout cela favorise le bien-être, qui a de nombreuses nuances; l’une d’entre elles est le bien-être émotionnel qui nous permet de rester en équilibre, en nous adaptant avec souplesse aux situations que nous vivons.
Les émotions vivent dans le corps et le corps est l’esprit subconscient. Nous ne pouvons pas guérir une blessure avec notre esprit, tout comme nous ne pouvons pas contrôler les émotions. Le contrôle des émotions est un mythe à dissiper. Elles sont comme des muscles qui doivent être entraînés. Prenons un exemple: lorsque nous avons appris à conduire, toute notre attention consciente était dirigée vers le contrôle de la circulation, des rétroviseurs, de la boîte de vitesses et de tous ces éléments qu’il fallait anticiper, apprendre et intégrer. Avec la répétition des gestes et l’entraînement, nous avons appris au corps à conduire pour nous. Aujourd’hui, nous nous asseyons dans la voiture et pensons au travail, aux problèmes, nous téléphonons ou écoutons la radio et, tandis que notre attention est ailleurs, notre corps conduit pour nous. Cela signifie qu’en répétant des séquences précises, le cerveau apprend et le corps reproduit; le cerveau est donc un enregistreur d’expériences passées, il les reproduis pour nous à chaque instant, que nous en soyons conscients ou non.
Les émotions fonctionnent sur ce principe. Une personne qui vit constamment dans l’anxiété et le stress n’a pas acquis et intégré de stratégies pour réguler son état émotionnel interne, donc son humeur réagit en fonction des événements extérieurs. Concrètement, c’est l’environnement qui a le pouvoir sur l’état de bien-être. Les stratégies de régulation neuro-émotionnelle sont fondamentales, chacun se doit de s’investir pour les acquérir et les intégrer. Entraîner la capacité à transformer le mal-être en bien-être émotionnel, en peu de temps, vous permet d’utiliser les énergies en faveur de vos visions, plutôt que de les diriger vers ce que vous craignez.
